vendredi 20 décembre 2013

Les billets en Euro

La dernière fois en fouillant mes poches je suis tombé sur un vieux billet tout froissé et tout ratatiné dont je ne reconnaissais pas du tout la couleur et quand je l’ai déplié c'est là que j’ai vu que c’était un vieux billet de 20 francs. Je l’ai observé pendant très longtemps et ça m’a rappelé plein de souvenirs, c’était terrible comme sensation. Je me suis rendu compte que j’avais jamais trop regardé un billet en euro avec trop d’attention et, je sais pas pour vous mais moi en fait je suis même pas capable de me rappeler comme ça la couleur de tous les billets et les dessins qu’il y a dessus. Je pense que c’est parce que les billets ils me marquent pas et donc c’est pour ça que je les ai pas retenus. J’ai creusé fort dans ma tête pour comprendre pourquoi les billets ils m’intéressaient pas trop et en fait c’est quand j’ai regardé encore de plus près mon billet en franc que j’avais retrouvé dans ma poche que j’ai compris.

Avant sur les billets en francs il y avait des personnages dessus ou on voyait leurs têtes, et c’était des personnages vachement sympathique : Antoine de Saint-Exupéry, Pierre et Marie Curie, Blaise Pascal, Paul Cézanne, Gustave Eiffel et Claude Debussy. Je me rappelle même que sur le billet de 50 Francs ils avaient mis des dessins du Petit Prince, ils étaient super jolis.

Ça c’est un billet très vieux de 1967 avec Racine dessus.
Alors j’ai regardé mon billet en euro de plus près et j’ai vu qu’il n’y avait pas de personnages dessus. En même temps c’est normal, car les billets c’est les mêmes pour tous les pays et le problème c’est qu’on peut pas mettre des personnalités connues sans créer de jalousie. Ils auraient pas pu choisir car y’a que 7 billets en tout alors y’aurait forcément des pays qui n’auraient pas eu leur personnage dessus. Et même si on avait choisi que quelques pays, ils se seraient peut-être disputés pour savoir qui allait être sur le billet le plus gros ou sur le plus courant .

A la place ils ont mis d’un côté du billet des faux monuments qu’ils ont inventés parce que là aussi ils pouvaient pas choisir un monument d’un pays sans vexer les autres. Alors du coup les gens ils disent que c’est à cause de ces dessins sur les billets qui représentent des constructions imaginaires que les gens ils peuvent pas s’identifier et se sentir européen. Moi je pense que c’est l’inverse en fait et c’est plus parce que le peuple européen il existe pas qu’ils ont pas réussis à trouver des symboles qui représenteraient tout le monde.

Une construction imaginaire pour un peuple imaginaire

Et de l’autre côté des billets, dessus il y a des ponts de toutes les sortes qui eux aussi ne sont pas des vrais ponts mais des ponts inventés. Alors c’est marrant parce que du coup un pont dans le dictionnaire c’est un ouvrage qui est fait pour relier et réunir les hommes qui sont séparés par un obstacle. Alors le pont il doit bien relier des gens avec d’autres mais comme on voit pas l’autre côté on sait pas trop ou il va.  Du coup j’ai réfléchi et je crois que j’ai trouvé. J’ai vérifié sur tous les billets et à chaque fois il part de l’Europe (ou y’a plus de frontières dessinées dessus) en allant vers l’Ouest, le pont. Çà fait comme si on avait voulu faire un pont qui traverse l’Atlantique et quand on traverse l’Atlantique, si on a un pont très grand et très long, et bien ça amène aux Etats-Unis. Alors du coup ces ponts peut-être que ça symbolise l’envie que le peuple européen il soit relié et réuni avec le peuple américain. Et comme le peuple européen il existe pas et bien y’a qu’un pont fictif qui peut les faire traverser, ils sont vachement malins ceux qui ont fait les billets en fait !


A l’Ouest rien de nouveau.
Moi je trouve ça tout triste au final d’avoir mis des choses qui n’existent pas sur les billets mais bon ils avaient pas le choix. J’ai beaucoup réfléchi et en fait si on devait mettre des personnalités sur les billets il faudrait qu’ils soient pour la construction de l’Europe et la suppression des frontières car c’est le projet de l’Union Européenne. Le problème c’est que les gens qui ont voulus construire l’Europe quand on regarde l’histoire c’est pas forcément les personnes les plus pacifiques et les plus cool à mettre dans son porte monnaie. Par exemple, ça nous obligerait à payer avec un billet ou y’aurait César dessus et un autre avec le visage d’Adolf Hitler ou encore Napoléon. En fait, ceux qui ont cru à un projet européen et qui ont voulu le mettre en place, à chaque fois ça a été des dictateurs ou des empereurs. Donc là forcément pour les billets ils pouvaient pas s’inspirer de ces gens là sinon les gens ils auraient drôlement fait la gueule je pense et ils auraient eu du mal à vendre la démocratie avec des têtes de ces types là sur les billets. 

Au final quand je réfléchis à tout ça, j’aurai peut-être eu une autre solution que de choisir des choses qui n’existent pas sur les billets. Comme la banque centrale européenne elle est dirigée par Mario Draghi qui est un ancien banquier de Goldman Sachs, et bien on aurait pu mettre la tête de son ancien chef dessus... et sur le plus gros des billets !














6 commentaires:

  1. Un complément : http://www.youtube.com/watch?v=bUPsEgfkYzc

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  2. Bénédicte Sambo vient de dessiner un chef d'oeuvre de dessin politique :

    La galère.

    http://www.presseurop.eu/files/BENEDICTE-ukraine.png

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  3. Ah bien mieux la nouvelle bannière du blog ! J'adore le petit drapeau européen !

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  4. En Europe, nous sommes en train de vivre une régression sociale historique.

    Toutes les belles promesses des partisans de la construction européenne ont été détruites par le monde réel.

    Chiffres Eurostat d’octobre 2013 :

    Grèce : 27,3 % de chômage
    Chez les jeunes de 15 à 24 ans : 54,8 % de chômage

    Espagne : 26,7 % de chômage
    Chez les jeunes de 15 à 24 ans : 57,4 % de chômage

    Croatie : 17,6 %
    Chez les jeunes : 52,4 %

    Chypre : 17 %
    Chez les jeunes : 43,3 %

    Portugal : 15,7 %
    Chez les jeunes : 36,5 %

    Slovaquie : 13,9 %
    Chez les jeunes : 31,5 %

    Bulgarie : 13,2 %
    Chez les jeunes : 28,8 %

    Irlande : 12,6 %
    Chez les jeunes : 26 %

    Italie : 12,5 %
    Chez les jeunes : 41,2 %

    Voici quelques exemples de cette régression sociale historique :

    France : avec un million de bénéficiaires, les Restos du cœur battent un triste record d’affluence.

    C’est un bien triste record. Et tout un symbole. Un mois à peine après l’ouverture de la 29e campagne hivernale, et pour la première fois dans l’histoire de l’association, le cap du million d’inscrits a été franchi.

    http://www.rfi.fr/france/20131220-france-un-million-restos-coeur-battent-triste-record-affluence

    Grèce :

    Près d’un tiers des Grecs sans couverture sociale.

    http://www.lemonde.fr/europe/article/2013/12/09/pres-d-un-tiers-des-grecs-sans-couverture-sociale_3528051_3214.html

    Economie de guerre au Portugal.

    Le Portugal est un pays exsangue. Le chômage officiel, qui approchait les 20%, a diminué ces deux derniers trimestres «à la faveur» d’une baisse de la population active. Celle-ci est le fruit d’une émigration de masse dont les flux atteignent, voire dépassent, ceux des années 60 qui avaient vu un grand exode des Portugais, fuyant la misère, la dictature et la guerre coloniale. La moitié des chômeurs ne bénéficie pas d’allocation chômage, et on compte par milliers les exclus du revenu minimum d’insertion, des allocations familiales ou du complément social vieillesse.

    http://www.liberation.fr/monde/2013/12/10/economie-de-guerre-au-portugal_965506

    La reprise en Espagne ? Un grand nombre d'Espagnols ne la voit pas.

    "C'est bientôt Noël. Mes enfants vont me demander des cadeaux. Je fais comment ?", se désole Esmeralda Inglés venue, sans l'avouer à son mari et à ses enfants, prendre son petit déjeuner dans le centre d'accueil Caliu de Barcelone et chercher de quoi les nourrir.

    http://www.boursorama.com/actualites/la-reprise-en-espagne--un-grand-nombre-d-espagnols-ne-la-voit-pas-1f1de6234193e59438220f18c0385d12

    Italie : le patronat inquiet pour la cohésion sociale.

    Le patronat italien a mis à son tour en garde jeudi contre les risques de troubles sociaux qui menacent le pays, et ce malgré les signes d'une sortie de la crise économique.

    La Cofindustria, qui regroupe près de 150.000 entreprises italiennes, a revu en baisse jeudi ses prévisions économiques et table désormais sur une contraction de 1,8% du produit intérieur brut (PIB) cette année, contre un repli initialement prévu de 1,6%.

    « Le principal risque réside dans l’éclatement de la cohésion sociale en raison de l'augmentation des manifestations organisées par des groupes qui prônent la désobéissance et le renversement des institutions », a déclaré la branche responsable des prévisions économiques au sein de la Cofindustria.

    http://bourse.lesechos.fr/infos-conseils-boursiers/actus-des-marches/infos-marches/italie-le-patronat-italien-inquiet-pour-la-cohesion-sociale-938440.php

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  5. En décembre 2011 et février 2012, la Banque Centrale Européenne a prêté 1019 milliards d’euros aux banques privées. Durée du prêt : trois ans. Taux d’intérêt : seulement 1 %.

    Résultat : échec total. Les banques privées prêtent de moins en moins aux entreprises. L’économie réelle n’a pas du tout profité de cet argent.

    Zone euro : les crédits au secteur privé accentuent leur recul en novembre.

    L'octroi de crédits au secteur privé en zone euro a accentué son recul en novembre, avec une baisse de 2,3% sur un an, après un repli de 2,2% en octobre et de 2% en septembre, a annoncé vendredi la Banque centrale européenne (BCE).

    Initialement, le recul d'octobre avait été évalué à -2,1%.

    Les crédits aux entreprises non-financières ont continué de nettement se dégrader avec une baisse de 3,9% sur un an en novembre, contre -3,8% en octobre et -3,6% en septembre, a précisé l'institution monétaire de Francfort dans un communiqué.

    http://www.romandie.com/news/n/Zone_euro_les_credits_au_secteur_prive_accentuent_leur_recul_en_novembre23030120141045.asp

    Depuis décembre 2011, avec les centaines de milliards d'euros du LTRO, les banques privées prêtent de moins en moins à l'économie réelle, aux particuliers, aux entreprises privées.

    Mais en revanche, chaque banque privée a préféré prêter à son Etat.

    Italie :

    En 2007, les banques privées italiennes détenaient 12 % du PIB en obligations de l'Etat italien.

    Fin 2013, les banques italiennes détiennent 28 % du PIB en obligations de l'Etat italien !

    Espagne :

    En 2007, les banques privées espagnoles détenaient 7 % du PIB en obligations de l'Etat espagnol.

    Fin 2013, les banques espagnoles détiennent 30 % du PIB en obligations de l'Etat espagnol !

    Sans le vouloir, la BCE a créé de colossales bulles obligataires en Europe.

    Et ces bulles obligataires deviennent de plus en plus gigantesques.

    Regardez les graphiques 3a et 3b :

    http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=74349

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